Divagation matinale N° 11
Écrit le 21 novembre 2024
Divagation matinale No 11
Tous les jours.
J’écris tous les jours, tôt le matin, une demie heure en général, il est 5h17 aujourd’hui, le jour se lève lentement, une belle aurore pointe le bout de sa brillance, rosée.
En général je garde pour moi ces nombreuses réflexions qui ne s’adressent à personne.
Aujourd’hui je suis libre de mourir à la guerre ou de m’enfuir en forêt cueillir les champignons et boire la rosée du matin. De partir à Venise et d’imaginer ses fêtes somptueuses pour y trouver le sourire des belles Vénitiennes. Je boirai du chocolat avec beaucoup de sucre, c’est la mode.
Un jour j’ai vu un homme voler en éclats et se briser doucement comme une porcelaine car il passait ses journées, ses nuits, ses matinées, bref son existence à taper un nom sur Google sur LinkedIn sur messages, sur Gmail mais comme il ne connaissait rien à tous ces moyens de soi-disant « communication » il aboutissait toujours au même résultat, il n’y a pas de champignons dans cette forêt.
Sentimentalement immature, qui peut prétendre le contraire.
L’autre jour je parlais à mon chien, la voix grave le regard dur je lui suggère de s’assoir et de prendre le temps de m’écouter. Attentif, il s’assied et dresse l’oreille (oui une seule, il est sourd de l’autre, alors pas la peine)J’ai bien réfléchi dis-je, notre vie se défini ainsi mon fidèle ami : « Je suis heureux que nous soyons deux plutôt qu’en couple. » Il lève un sourcil et attend la suite, je le sens .tendu presque apeuré. Je poursuis « être en couple c’est rechercher une compagnie alors qu’être à deux c’est rechercher une présence » Une larme brille dans ses yeux il a compris qu’il est mon ami et moi je confirme ce que je sais déjà, je suis sentimentalement immature, et je serai en partie du moins, toujours un enfant qui s’émerveille de la beauté de ton sourire belle inconnue.
Demain peut-être
A chaque fois que je rencontre une toile, j’ai peur, je vis en enfer. De cette relation sentimentale qui nous lie dès la première esquisse je m’aperçois que je rejoue mon enfance mon affection ma personnalité tout ce que je suis fondamentalement. Et j’ai déjà peur qu’elle me quitte, je joue avec cette idée qui finit par arriver. Elle ira se faire aimer sous un autre regard une autre intimité et bien qu’elle me manque déjà je serai heureux pour elle .Un jour prochain je la tromperai avec une autre qui jaillira de mes pinceaux. L’espoir c’est qu’une fois je sois capable d’en créer une que je blottirai au creux de ma main, demain peut-être.
Un petit écureuil roux courre dans le jardin sous les fenêtres de mon atelier, rapide il sautille et grignote par ci par là quelques brins d’herbe et se délecte de la rosée matinale.
Dimanche 12 mai je suis resté longtemps avec mes folies matinales, il est 8h18.
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